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Monument aux morts - Moulins

 

Dès 1916, on décide à Moulins d’élever un monument aux morts dans le cimetière et le vœu est renouvelé en 1919. En 1922, un comité est constitué et une souscription est lancée ; 150 listes circulent dans la ville. On espère recueillir 30 000 F ; on parvient, au 12 janvier 1923, à la somme de 106 073 F. Le conseil municipal vote ensuite le principe d’un subvention  de 20 000 F1. Lorsque la municipalité choisit, le 15 juin 1923, d’installer le monument au cœur de la ville, place de la République, dans un jardin aménagé près de la gare, la décision mécontente une partie des souscripteurs, qui avaient pris soin de préciser de voir le monument construit dans le cimetière. Heureusement, l’importance de la somme rassemblée permet e satisfaire tout le monde en donnant la possibilité d’élever deux monuments : l’un pour célébrer la victoire, en ville, l’autre, au cimetière pour honorer les morts.

Place de la République :

La ville lança un concours à la fin 1923 : sur les 37 projets présentés, 25 émanent d’architectes ou d’artistes parisiens, et deux sont l’œuvre de Moulinois vivant à Paris, le sculpteur Pierre Fournier  des Corats et l’architecte Pierre Mouret. Les maquettes furent exposées à l’hôtel de ville, où le public put venir les voir, et la presse régionale ne manqua pas de les commenter. Le jury chargé de les départager porta son choix sur Mouret associé, pour la circonstance, au sculpteur Charles-Henri Pourquet, qui avait passé son enfance dans le département voisin de la Nièvre, où résidait une partie de sa famille ; le projet du statuaire parisien Marius Saïn étant classé second. Le projet de Pourquet est exposé au salon des Artistes français de 1924 et fait l’objet d’un très long articles et d’une photo en première page de la revue l’Art funéraire et commémoratif d’avril 1924, dont chaque numéro depuis sa parution en mai 1919, est au service de sa publicité ; deux autres monuments ont droits au même traitement, ceux de Pléhedel, dans les Côtes-du-Nord (en octobre 1922) et de Corvol-l’Orgueilleux, dans la Nièvre (mai-juin 1923), tous deux de Pourquet.

Une victoire dans le style Art-déco et dont les ailes déployées dépassent de la stèle, tient dans chaque main une couronne, de lauriers  au-dessus des noms des batailles où périrent des soldats originaires de Moulins. La liste prévue sur la maquette a été modifiée : la Somme, l’Yser, Verdun, la Champagne, l’Artois et la Marne, à quoi s’ajoutent les Dardanelles et l’Orient.

Sous l’inscription « La ville de Moulins à ses glorieux enfants », une silhouette féminine représentant la vile drapée  dans ses voiles de deuil dépose une palme près du casque, placé sur un autel aux armes de Moulins.

Pourquet sculpta la statue de la Victoire sur place, à Moulins tandis que l’autre fut réalisée dans son atelier à Paris. Le jardin alentour fut aménagé par les Établissements Treyve. Sa tâche accomplie, le comité remit alors à la ville le monument, qui fut inauguré, sans discours, au cours d’une cérémonie d’une grande sobriété le 29 mars 1925.

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Cimetière :

Quant au monument aux morts, il fut réalisé au cimetière grâce à l’argent encore disponible (son prix fut de 21 300 F). Le projet du jeune architecte Marcel Génermont fut retenu le 7 avril 1925, devant celui présenté par Mouret. Les noms des soldats disparus sont gravés sur sept plaques de granit rouge, chacune surmontée d’une croix de guerre en fer forgé. L’ensemble est encadré par deux colonnes en grès rouge de Liernolles et un fronton portant la mention : « A ses morts glorieux, la ville de Moulins reconnaissante, » avec les armes de la ville accompagnée de deux palmes. Le 11 novembre 1925, eut lieu l’inauguration. Après une messe à la cathédrale, un service l’institution du Sacré-Cœur et un autre à Saint-Pierre, un cortège se forma et des dirigea vers le cimetière en passant devant le monument de la Victoire, pour bien souligner la complémentarité entre les deux.

 

 

 

 

Mairie :

En Juin 1922, est voté le projet d’inscrire le nom des « soldats morts pour la France » dans le hall de l’hôtel de ville. La tâche est confiée à Louis Galfione, peintre-décorateur et conseiller municipal nouvellement élu. Trois plaques sont apposés avec les noms, classés par année de décès et placés entre des pilastres sculptés en faisceaux supportant des frontons où figurent les armes de Moulins entre des branchages de chêne et de laurier ;des croix de guerre ponctuant les quatre coins2.

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La Société d’Émulation du Bourbonnais :

La Société d’Émulation, souhaitant également honorer ses dix morts, décida de faire poser une plaque dans sa bibliothèque  et en confia la réalisation à trois des ses membres : Galfione, Génermont et Seguin. En pierre dure de Travel, portant l’écusson des ducs de Bourbon flanqué de deux guirlandes, l’une des lauriers et l’autre de chêne (symbolisant la victoire et le courage), des croix de guerre aux quatre coins et , au centre, la ceinture « Esperance », la plaque de 1,25 m sur 0,75 m est d’un ton rappelant le parchemin3.

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Eglises :

Alors qu’il n’y a pas de monument à la cathédrale et à l’église Saint-Pierre, l’église du Sacré-Cœur a intégré l’évocation des soldats morts durant la première guerre mondiale à la chapelle dédiée à tous les défunts de la paroisse : la liste, sur deux plaques, est surmontée de l’inscription: Á ses enfants morts pour la France, la paroisse du Sacré-Cœur reconnaissante. Pro patria. Pax in gloria »

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Établissements scolaires

Plusieurs établissements scolaires de Moulins possèdent également des plaques rappelant le sacrifice des membres du personnel et de leurs anciens élèves. Au lycée Banville, elle se trouve sous l’une des arcades de la cour d’honneur. Á l’institution Saint Gilles (aujourd’hui lycée Saint Benoît), elle est placée dans le hall d’entrée. Une plaque signale que la grille qui la précède a été réalisée par les élèves de « l’atelier du fer », durant l’année scolaire 1934-1935, en hommage à leurs aînés.

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1 Marie-Thérèse Téty : « Les monuments commémoratifs de Moulins » Études bourbonnaises, n° 311, septembre 2007, p.237-257.

2Marcellin Crepin-Leblond et Claude Renaud : Éphémérides moulinoises, 1926, reprint Marseille, 1978.

3 bulletin de la Société d’Émulation du Bourbonnais, 4e trimestre 1921.

 

Source : "Gardiens de la mémoire", Yzeure, APRB, 2008

 

Pour consulter :

     -   les dates officielles des commémorations nationales, cliquez-ici;

     -   la présentation du Bleuet de France, cliquez-ici.

 

Monsieur Emmanuel Macron Président de la République Française, instaure une journée d'Hommage aux victimes du terrorisme le 11 mars 2020 :

"L'hommage de la Nation aux victimes d'attentats en France et aux victimes françaises d'attentats commis à l'étranger aura lieu, de façon symbolique, le même jour que la journée européenne des victimes du terrorisme". "Cela fait ainsi écho à la communauté de destin qui unit les Etats membres de l'Union européenne face au terrorisme", précise la Présidence de la République.

Les environ 36 000 monuments aux morts en France représentent en leurs qualités de "sentinelles de la mémoire" un pan du patrimoine culturel invitant chacun à la découverte de la statuaire des monuments et la compréhension des valeurs qui s'y rattachent : la France, la Patrie, la République, la Liberté, la Paix.

Date de dernière mise à jour : 04/06/2019

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